Le week-end dernier, Ottawa organisait son 40ème marathon. En tant qu'immigrés en cours d'intégration, nous nous sommes faits un devoir et un honneur de participer ! Oh-là les Han !! et les Ho ! non, je n'ai pas pas couru le 42 km mais seulement le 5 km. Par contre, mon chum, lui, l'a fait ! Jamais l'idée ne nous serait venue si Thierry, le frère, ne s'était pas mis en tête de nous rendre visite à cette seule condition. Donc, pour que la fête soit totale, je nous ai inscrits, la belle-soeur, mon fiston et moi-même pour une distance bien plus confortable. Mais tout de même, tout ça m'a demandé un entraînement régulier, rigoureux et précis auquel j'ai pris plaisir.
Séance d'tirement après un petit footing ensemble, la veille du jour J, pour prendre nos repères de rythme et de distance : pourrons-nous courir côte à côte ? La réponse est "oui" : nous avons à peu près la même cadence.
Nous avons donc fait la course officielle dans la même foulée, pieds contre pieds, à s'attendre l'une l'autre, pour terminer avec un chrono à 34mn ... Pour ma part, j'estime que nous avons fait un temps à 32mn, étant donné qu'on a piétiné un bon moment au départ, tellement nous étions nombreux. En tout état de cause, cela est une performance pour moi, puisque c'est mon record ! Et le fiston, 26'48 ... jeunesse oblige ! on ne court pas dans la même cour ...
Je vous annonce donc, et de façon bien orguilleuse, que j'envisage une préparation pour les 10km pour l'année prochaine. Il faut d'ores et déjà croiser les doigts pour que la neige fonde bien plus tôt que cette année. Parce que courir 5 km, ce n'est pas non plus la mer-à-boire et une prération sur 8 semaines est suffisante, mais il me faudra bien plus si je double la distance...
Le lendemain matin, à 7 heures, les marathoniens prenaient le départ sous une météo quelque peu inattendue : un brouillard a enveloppé la ville, donnant une atmosphère bien particulière à l'événement.
Nous avons la chance que le parcours passe juste à l'intersection de notre rue. J'ai donc pu être présente pour voir les premiers coureurs passer, à 7h30 .... Wahou ! ils sont vraiment impressionnants ! ils ont une foulée tellement rapide ! on ne peut pas imaginer qu'ils puissent continuer sur ce rythme pendant 42 km ! Ben si ....
Il ya foule sur le tarmak. C'est impressionnant de se concentrer sur le flip-flop que font les baskets lorsqu'elles touchent le sol. Seuls les applaudissements encourageants du public et quelques clochettes ou tambourins peuvent nous sortir de cette petite musique transcendante.
Quelle que soit la course, le départ est hiérarchisé. A l'inscription, chaque coureur donne son temps envisagé pour terminer la course. Les plus rapides partent bien évidemment les premiers.
Pour le marathon, le premier groupe est donné à 3h00 (?), puis les groupes se suivent avec un temps à 5 minutes d'écart.
Et voilà nos deux héros, frais comme des gardons après les 10 premiers km.
Ils ont apprécié l'organisation de la course. Ils se sont sentis portés par les encouragements du plublic, mais parfois aussi envahis par une grande émotion frissonnante et déstablisante.
BRAVO ! CONGRATULATIONS ! Ils y sont parvenus ! et dans un temps un peu en dessous de leurs prévisions ...
L'événement a été des plus festifs. C'est impressionnant de voir l'engouement des habitants pour cette occasion.
En y participant nous mêmes, en étant à tour de rôle acteurs et spectateurs, nous avons eu la sensation de faire partie d'un tout ...